Le trouble psychosomatique est défini comme un trouble du corps, dont l’origine est principalement d’ordre psychologique, qu’il s’agisse de son apparition ou de son évolution.
La psychosomatique commence quand la médecine classique ne trouve "rien". C'est justement ce rien que peuvent accompagner les médecines complémentaires.
Longtemps traités comme des troubles imaginaires, les preuves s'accumulent pour montrer les liens étroits de causes et d’effets entre l'esprit et le corps. Aujourd’hui, on en sait beaucoup plus sur certaines maladies de peau, le mal de dos, l’hypertension, les ulcères qui ont des causes psychiques.
On peut élargir sa définition à certains troubles dits fonctionnels, tels que les somatisations, les douleurs et le stress. Ainsi, on parle de "somatisation", de "somatiser" pour désigner les processus par lequel un désordre psychique se manifeste sous la forme d'un trouble organique.
Les troubles psychosomatiques résultent d’une combinaison de plusieurs facteurs, notamment des facteurs biologiques, psychiques et sociaux.
L’aspect psychosocial semble déterminant :
Les stress et l’anxiété chronique non accompagnées
Les conflits psychiques, souvent inconscients (inhibition de l’action, peurs, fureurs, colères inexprimées, refoulements…)
Les évènements douloureux (divorce, deuil, alcoolisme, abus sexuel, mauvais traitements)
Des événements plus mineurs (soucis, tracas de la vie quotidienne, contrariétés), mais dont l’effet cumulatif peut causer des troubles psychosomatiques.
À cela se greffe des profils psychologiques pouvant accélérer les processus de somatisation, tels que : une prédisposition au surmenage, le refus de demander de l’aide, un tempérament agressif, des profils de personnalité caractérisés par une hyper-réactivité au stress.
Or on sait aujourd’hui que le stress modifie l'équilibre nerveux, immunitaire et hormonal de l'organisme, pouvant provoquer ou favoriser de nombreuses pathologies.
Les thérapies cognitivo-comportementales peuvent être indiquées, car on sait que pour une grande part les conduites psychopathologiques sont déterminées en fonction des interactions entre l'individu et son environnement. Et justement, elles permettent l'apprentissage de nouveaux comportements et l'acquisition de nouvelles manières de penser. L’analyse des modalités d'acquisition et de maintien de ces conduites permet de proposer des procédés thérapeutiques visant à rétablir une relation positive entre l'individu, d’abord avec lui-même et ensuite avec son entourage. Les techniques comportementales permettent différents apprentissages, par exemple un autocontrôle progressif de certaines fonctions physiologiques perturbées. Cette technique donnerait de bons résultats dans un certain nombre d'affections.
La thérapie de Eye Movement Desensitization and Reprocessing offre une désensibilisation et un retraitement de l'information qui permet de réduire les blessures psychologiques importantes, notamment les cas de stress post-traumatique, celles qui ont laissé des "traces dans le cerveau" et qui sont souvent à la source de trouves psychosomatiques.
Elle serait particulièrement indiquée dans les troubles à dimension psychosomatique, car l’hypnose médicale, de par son approche humaniste et holistique, permet de considérer globalement l’aspect de la perception corporelle, émotionnelle ainsi que du vécu relationnel du patient. Elle permet d'agir sur l'influx sensoriel, d’influencer les facteurs de la cognition, de l'affectivité et de la motivation. En approche cognitive, elle permet de supprimer ou diminuer les affects anxio-dépressifs de la personne, de se remettre en question en elle-même le bien-fondé des pensées associées à sa douleur, et de les remplacer par des pensées plus positives et moins invalidantes. Les praticiens d'hypnose feront un travail de restructuration de la pensée, en entrant dans le monde des représentations du patient pour l'aider à modifier l'histoire et le sens de son problème. Pour au final le projeter dans un avenir sans ou avec une douleur atténuée...
Dans le même sens, l’accompagnement de la sophrologie et la sophro-analyse, offrent un travail la découverte et réconciliation du sujet avec son propre corps, la prophylaxie (prévention) et/ou rétablissement de l'équilibre psychosomatique, l’amortissement de la résonance émotionnelle grâce au contrôle du tonus-émotionnel, une aide dans l’autocritique et la maîtrise de soi et plus globalement une façon de gagner de la confiance en soi, positiver et améliorer l’estime de soi qui peut être très dégradée.
Cette pratique permet de lire ce que le corps raconte, mais que l’esprit ne peut (ou ne veut) pas dire, participer bien entendu aux thérapies à même d’apporter des solutions et influencer favorablement le corps pour le mener sur le chemin de la guérison, notamment en soulageant des tensions musculaires en profondeur, en levant des restrictions, en rendant le corps plus souple et plus mobile ; en réduisant les douleurs et tout ce qui relève de la relaxation fonctionnelle...
Une approche diététique-nutritionnelle — notamment lorsque les troubles psychopathologies sont liés aux comportement alimentaire déséquilibrés — et un accompagnement par les plantes sont aussi recommandé pour les anxiétés et nervosités chroniques. De plus l’aromathérapie scientifique s'avère appropriée dans les cas de stress chronique puisque les huiles essentielles possèdent d'innombrables propriétés intéressantes agissant sur le système nerveux central, sympathique, parasympathique et autonome (substances calmantes, relaxantes, sédatives, apaisantes, hypnotiques, anxiolytiques et antidépressives).
Pour les approches sur le long terme et la prévention, le Yoga, et surtout, le Qi Gong, ont fourni des résultats tout à fait intéressants. Pour cette dernière pratique par exemple, des études ont montrent une réduction significative des indicateurs de niveau de stress : baisse du cortisol, diminution des ondes bêta et augmentation des ondes alpha. D’autres auteurs ont noté un effet significatif à court terme sur la douleur, l’anxiété et la dépression, sur sur burnout et de fatigue chronique.