Mise au point dans les années 1960 par le Dr A. Caycedo, psychiatre colombien, la sophrologie est une synthèse de méthodes de relaxation occidentales (training autogène de Schultz, méthode Vittoz, relaxation progressive de Jacobson...) et de techniques orientales (yoga dynamique, méditation bouddhiste et zen...) ayant pour but est le développement de ses facultés, une meilleure maîtrise de ses émotions et de son équilibre mental.
Étymologiquement et selon l'inventeur de la méthode, "sophrologie" provient du grec : sos (l'harmonie), phren (la conscience) et logos (l'étude). Il s'agit donc de parvenir – par des exercices simples – à une harmonisation du corps et de l'esprit.
L'approche personnelle de la sophrologie permet de trouver en nous-mêmes des solutions à nos problèmes, notamment grâce à des ressources inexploitées ou méconnues, de les développer et de les adapter à nos besoins et à nos objectifs.
"La sophrologie est donc à la fois une science qui étudie la conscience humaine, une approche personnelle permettant à chacun de trouver des ressources en lui-même et une méthodologie qui propose des techniques pour vivre harmonieusement."
Le travail proposé par la sophrologie permet au sujet d'atteindre un état modifié de conscience, entre veille et sommeil, propice à la stimulation de ses capacités et ressources mentales : pour apprendre à se détendre par la respiration et la visualisation, trouver le moyen de focaliser son attention pour améliorer sa concentration, apprendre à gérer son stress et ses émotions. Ces techniques ont aussi des effets sur la capacité à mieux mémoriser, se représenter et plus globalement apprendre à penser de façon dynamique et positive.
Il s'agit aussi d'aider la personne à changer le regard qu'elle porte sur elle-même et ses capacités, sur les autres et sur le monde. C'est un outil pour appréhender les situations de façon plus sereine et objective afin d'avoir des réactions justes et adaptées, non pas par rapport à ce qu'elle (ou il) projette, mais par rapport à la réalité du moment.
Outre le fait de pouvoir réduire les effets des troubles, la sophrologie est une pratique prophylactique qui permet de se maintenir en bonne santé psychique (et donc physique) tout au long de sa vie, et ce avec des exercices très simples à mettre en application dans sa vie quotidienne.
Un des enseignements majeurs de la sophrologie, confirmé par des études en neurologie, c'est que le mode de penser et d'action "en positif" (bonne image de soi, respect de soi, lâcher-prise, respiration profonde, méditation…) avaient un impact physiologique et psychologique positif et profond sur notre organisme, comme un anti-stress naturel.
Parmi les techniques utilisées on peut citer rapidement : le travail sur le schéma corporel, la découverte ou le raffinement de notre sensorialité, la prise de conscience de chaque partie du corps, les exercices respiratoires, le recul vis-à-vis des contraintes de la vie, les souvenirs positifs, la relaxation dynamique et la méditation, les activations mentales…
Les champs thérapeutiques sont assez vastes, depuis la gestion du stress, de l'anxiété et des émotions, la Concentration et la mémorisation, la gestion de la douleur, le sevrage de certaines addictions, l'accompagnement périnatal, ou l'entraînement sportif. En revanche, les cas qui relèvent de la psychiatrie n'entrent pas dans le domaine d'application de la sophrologie (sauf pour le psychiatre), ou vient en simple accompagnement d'un travail psychologique.
Le travail peut se faire en individuel, mais aussi en groupe, en cabinet ou à domicile, mais aussi en entreprise. Elle est accessible à tous y compris aux enfants, dès 6/7 ans.
De plus, certaines mutuelles remboursent en partie les séances de sophrologie.
Du point de vue déontologie, il faut préciser que la sophrologie n'est aucunement une panacée, ne se substitue jamais à un traitement médical et que les sophrologues ne se substituent pas aux professionnels de santé. Mais, en apprenant à gérer l'inévitable stress de la vie, la "sophro" peut contribuer au maintien de notre équilibre.
Le terme de sophrologue ne figure pas dans le code de la santé publique, qui organise l'exercice des professions de santé. Il n’existe pas de "Master" dans ce domaine. Le syndicat des sophrologues professionnels fait office de référence en la matière et préconise 400 heures de formation en centre étalées sur 2 ou 3 ans. Viennent s’y ajouter le travail personnel et l’entraînement.
Sophrologue exerçant depuis 14 ans
Sophrologue exerçant depuis 15 ans
Le complexe d’infériorité désigne la perception, souvent injustifiée ou irrationnelle, d’être inférieur aux autres. Il se construit de manière pernicieuse et durable jusqu’à affecter la vie sociale, affective ou professionnelle. Dans la majorité des cas, il existe des solutions pour en finir à bout et se construire un équilibre sain et positif.