Se laver les mains de façon compulsive, vérifier sans cesse si la porte est bien fermée ou encore replacer systématiquement un objet à sa place est un trouble mental que l'on appelle "troubles obsessionnels compulsifs" (TOC).
Ces TOC sont des comportements répétitifs et irraisonnés, mais irrépressibles qui concernent le plus souvent des personnes jeunes, voire des enfants.
Les personnes qui souffrent de TOC sont obsédées par la propreté, l'ordre, la symétrie ou sont envahies de doutes et de peurs irrationnelles.
Il s’agit d’une véritable maladie, très handicapante au quotidien, pouvant même empêcher une vie sociale ou professionnelle normale. La personne perd le sens des priorités, même si elle a conscience que ses obsessions proviennent de sa propre activité mentale.
Les TOC touchent environ 180 000 personnes en France. Il s’agit ainsi de la 4e pathologie psychiatrique la plus fréquente après les troubles phobiques, les addictions et les troubles dépressifs. Environ 65 % des cas débutent avant l'âge de 25 ans et 15 % après 35 ans. De 56 à 83 % des personnes présentant un TOC sont atteints d’au moins un autre trouble mental tel que la dépression, la phobie sociale, etc. Deux affections sont apparentées, le syndrome de Gilles de la Tourette et la schizophrénie.
On considère que le TOC résulte de l’interaction de plusieurs facteurs biologiques, environnementaux et sociaux. Entre autres possibilités :
Dysfonctionnements neuronaux - Troubles hormonaux - Facteurs génétiques
Les trois grands principes de la sophrologie sont à l’œuvre dans la gestion de cette maladie : le principe d’action positive, le principe du corps comme réalité vécue, le principe de réalité objective. La sophrologie permet de prendre du recul par rapport aux troubles et "d'apprendre à vivre avec et non contre". Un travail ad hoc permet d'apprendre à respirer en toutes circonstances, la respiration est l’outil numéro un qui permet de mettre à distance, de se recentrer, mieux contrôler les émotions pour soi et non contre soi, réduire l’angoisse et l’anxiété liées à la maladie.
Thérapies cognitives et comportementales Les progrès en imagerie médicale ont permis de mieux comprendre les mécanismes des TOC au cours des dernières années. Elles confirment l'intérêt des TCC. C'est pourquoi un consensus d’experts recommande cette thérapie pour traiter le TOC. L'objectif du thérapeute est d'aider à modifier la façon d'interpréter des situations et la manière de s’y comporter. Les pensées et les comportements jouent un rôle important dans l'explication des troubles. De fait, les personnes qui souffrent du TOC éprouvent régulièrement de la difficulté à départager leurs comportements et leurs pensées obsessionnelles du reste de leur personnalité. Car il est démontré que la problématique TOC est avant tout lié à une question de comportement que de personnalité. La compulsion est un moyen de réduire l'anxiété, alors que ces comportements ne font que maintenir l’anxiété et le problème. Ainsi, le psychologue d’approche cognitivo-comportementale entraîne la personne par auto-observation à reconnaître et à contrôler ses compulsions.
Plusieurs travaux montrent les effets bénéfiques de l’hypnose pour contrôler le stress et l'anxiété, qui sont au cœur de la problématique TOC. Il peut s'agir de faire travailler les personnes sur le schéma corporel grâce à la visualisation, notamment. L'hypnose permet de stabiliser les symptômes, mais aussi d'améliorer de façon importante la vie des sujets, comme de retrouver la capacité de faire des activités physiques auparavant difficiles, voire de réduire les accès compulsifs. Bien sûr, l’hypnose seule ne peut offrir une rémission, mais son action permet de mieux contrôler ses compulsions.
Des travaux semblent suggérer que le yoga et la méditation de pleine conscience pourraient avoir des effets bénéfiques sur les troubles obsessionnels compulsifs. En particulier pour apprendre à se relaxer et faire baisser les tensions.