Une névrose est une affection psychiatrique caractérisée par un trouble émotionnel ou mental donnant lieu à des troubles du comportement dont la personne est consciente, mais qu'elle ne peut dominer.
Il existe différentes sortes de névroses : la névrose d'angoisse, la névrose traumatique, la névrose phobique, la névrose hystérique et la névrose obsessionnelle. L'état névrotique léger est très fréquent et ses conséquences sont souvent sous-estimées. Lorsque la névrose est plus grave, phobique par exemple, est fait naître des sentiments, des idées, et génère des conduites qui s'imposent de façon contraignante et qui entraînent la personne dans une lutte incessante et anxieuse.
Très souvent, la névrose peut entraîner de fortes somatisations et troubles physiques handicapants. Suivant l'importance des troubles, l'accompagnement peut se faire par un psychiatre, un psychanalyste ou un psychothérapeute. Les pratiques complémentaires comme l'hypnose, la sophrologie, l'EMDR, peuvent aussi avoir des effets très positifs. Les symptômes de la névrose hystérique, très fréquente aussi bien chez l'homme que chez la femme, se traduisent par une demande affective très exagérée, une demande d'attention exacerbée, des paralysies, des baisses de la sensibilité (du toucher, du goût), des troubles visuels jusqu'aux hallucinations.Il convient de faire le distinguo entre les symptômes des différents types de névroses.
L’origine de ces troubles est multifactorielle, à la fois psychologique, environnementale, et biologique. Mais on peut noter :
Conflits psychiques - Traumas physiques et psychiques divers - Problèmes relationnels - Carences affectives
graves - Violences familiales
La psychanalyse postule que tout le monde souffre de troubles névrotiques à des niveaux divers. Ces niveaux étant plus ou moins handicapants. La cure psychanalytique (un ou deux RV par semaine) a pour but de faire émerger de nouveau à la conscience des conflits et traumatismes restés à l’état inconscient. Cela peut permettre, pour certaines personnes, de désamorcer certains blocages et de se libérer des angoisses névrotiques. Le travail consiste entre autres à remonter le cours des évènements de sa vie puis, à son rythme, de faire des liens entre le problème et cette histoire de vie.
La psychothérapie a un intérêt majeur dans le traitement des névroses. Les thérapies de la troisième vague, comme la thérapie des schémas ou les thérapies basées sur la pleine conscience, permettent en outre d’acquérir une meilleure compréhension de son fonctionnement et de développer une bienveillance envers soi-même, qualité souvent manquante dans les névroses. Le travail pourra se faire à plusieurs niveaux : une action sur le discours intérieur de la personne pour apprendre à le modifier, après lui avoir fait prendre conscience de son existence et de son rôle dans la genèse et le maintien des symptômes ; une exposition progressive in vivo ou en imagination. La personne est confrontée progressivement à des situations de plus en plus anxiogènes (son accord est indispensable), ce qui permet de l’habituer progressivement à ces situations qui ne susciteront progressivement plus les mêmes émotions négatives. Et enfin la prévention de la réponse : la personne est placée dans une situation entraînant habituellement une réponse comportementale stéréotypée que l’on va inhiber.
L'hypnose serait particulièrement indiquée dans les troubles à dimension psychosomatique, car l’hypnose médicale, de par son approche humaniste et holistique, permet de considérer globalement l’aspect de la perception corporelle, émotionnelle ainsi que du vécu relationnel du patient. Elle permet d'agir sur l'influx sensoriel, d’influencer les facteurs de la cognition, de l'affectivité et de la motivation. Dans le cas des névroses, l'hypnose travaille notamment sur le somatique "moteur, sensitif et sensoriel » et sur les symptômes psychiques "amnésie, fugue, inhibition intellectuelle". Il faut savoir que l’hypnothérapie est essentiellement à visée symptomatique. Elle ne saurait prétendre modifier profondément la structure de la personnalité hystérique quoique la suppression du symptôme permette souvent un autre abord psychothérapique de la névrose.
L’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (EMDR), qui fonctionne tout particulièrement bien pour les personnes souffrant de névrose traumatique. Dans ce cas, le thérapeute vous demande de raconter l'événement supposé être à l'origine de vos troubles, en alternant avec des séquences brèves de mouvements oculaires. Simultanément, il déclenche des stimuli sonores et tactiles pour solliciter vos hémisphères droit et gauche. Cette procédure remet en route le processus de traitement de l'information qui reclasse le traumatisme dans le rayon "souvenirs résolus". À noter que la thérapie EMDR est reconnue depuis 2004 par l'INSERM et depuis 2007 par la Haute Autorité de santé.