L’autisme fait partie du groupe des troubles envahissants du développement (TED), apparaissant le plus souvent avant l’âge de 3 ans. Les symptômes et la sévérité des cas sont très variables, mais caractérisés par une altération des interactions sociales et de la communication, avec des comportements compulsifs, parfois violents, et un fonctionnement cognitif différent de la "normalité", hors cadre… On note aussi des cas apparentés, relatif au syndrome d'Asperger (trouble de type autiste, mais avec un langage et un développement cognitif relativement préservés).
Encore aujourd'hui, les causes exactes de l'autisme restent une énigme. La maladie pourrait provenir de problèmes génétiques, de problèmes de développement cérébral et de conditions environnementales.
On estime qu'il y a en France entre 70 000 et 80 000 personnes touchées par l'autisme, et au total plus de 100 000 touchés par des troubles envahissants du développement (TED).
Déclarée Grande Cause nationale en 2012, l'accompagnement de l'autisme a mis en évidence les défaillances d'un système médico-social inadapté. Il faut dire qu'il y a urgence puisque seul un tiers des enfants autistes reçoivent à temps l'aide spécialisée qui leur est nécessaire.
De fait, les méthodes cognitives et comportementales sont aujourd'hui officiellement recommandées, alors que les traitements médicamenteux ne le sont plus. Mais dans tous les cas, les parents doivent se méfier des professionnels qui proposent une méthode exclusive leur promettant de guérir totalement leur enfant.
Malgré son origine mystérieuse, les chercheurs ciblent quelques pistes possibles :
Troubles d'origine génétique - Troubles hormonaux - Troubles relationnels - Troubles de l'environnement
La TCC est basée sur l'idée que nos pensées, nos émotions, et nos comportements sont intimement liés. Elles peuvent donc proposer des accompagnements à partir de ces bases pour essayer de prendre en compte au mieux possible la globalité de l'enfant autiste, notamment dans l'approche des émotions complexes que sont les pensées répétitives, l'anxiété, la dépression. Cependant, on prendra soin de ne pas négliger l’approche psychomotrice et corporelle ainsi que la part des ressentis, des affects dont se nourrit le cognitif. Elles devraient être reconnues comme indispensables dans l'accompagnement pluridisciplinaire des enfants.
Comme précisé en introduction, les enfants autistes sont "différents". Ils ont leurs règles à eux, vivent dans un monde à part. L'approche sophrologique peut être un soutien intéressant pour l’enfant comme pour sa famille, en cabinet ou à domicile. Les techniques utilisées permettent de mieux gérer les soucis d’ordre émotionnels et relationnels, grâce à l'apprentissage de la relaxation, de la respiration et de la visualisation ludique. Elles peuvent permettre de mieux appréhender les codes sociaux, donner des repères communs pour mieux échanger et explorer un "vivre ensemble" plus serein. D'autres approches comme la thérapie par la musique semblent intéressantes. Des études et des rapports d'expérience montrent que le travail sur la vocalisation, les verbalisations, la gestion corporelle, le jeu symbolique ont aidé des enfants à trouver un terrain d'expression créatif et stabilisant (diminution de la répétition automatique de phrases). Un travail sur la coordination et la mise en valeur des résultats montre que le stress et l'anxiété ont diminué.
Des recherches récentes semblent montrer une relation entre le régime alimentaire et les troubles autistes. Notamment la réduction de gluten, de caséine et de produits laitiers en général améliorerait la situation des patients. D'autres déficits nutritionnels ont été observés, comme la carence en zinc, la surcharge en cuivre, les carences en calcium, magnésium et acides gras oméga-3. Un travail avec un diététicien peut être entrepris pour voir quelles améliorations peuvent être apportées à l'enfant, d'autant que les personnes autistes ont aussi fréquemment sujet à de l’inflammation intestinale chronique.